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16/10/2016

UNE TABLE-RONDE AUTOUR DES PESTICIDES A LA FETE DE L'AGRICULTURE PAYSANNE

Comme chaque année depuis 6 ans, la confédération paysanne de Dordogne organisait sa fête annuelle ce deuxième week-end d'octobre. 

Cette année, c'est à Cercles-La Tour blanche, au pied du moulin des Terres blanches, situé sur un plateau doté d'un très beau point de vue,
que les paysans avaient planté leurs stands pour défendre une autre agriculture respectueuse de l'environnement et de l'humain.


Le partenaire associé était, cette fois, le café associatif de Léguillac-de-Cercles venu en voisin.
Si le samedi était consacré à la forêt paysanne avec conférence, atelier d'écriture, slam sur le thème de l'agriculture, démonstration de travail du bois avec en soirée un concert de Mena Bruch, le dimanche proposait un marché paysan, un atelier sur l'installation et la transmission de fermes par la Maison des Paysans et une table-ronde.

Il s'agissait, comme l'indiquait l'animatrice de ce syndicat agricole, Myriam Bourgy, de mêler débats de fond, partage de produits issus de l'agriculture paysanne, locale, biologique, 
rencontres entre producteurs, musique et ateliers
où toutes les générations se retrouvaient pour réfléchir et faire la fête dans un moment convivial.

La table-ronde intitulée "Pesticides, les paysans premières victimes!" faisait appel à deux intervenants : Jean-François Lyphout, président de l'ASPRO PNPP (Association pour la promotion des préparations naturelles peu préoccupantes) et Emmanuel Aze, secrétaire de la Confédération paysanne et arboriculteur à Villeneuve sur Lot (47). Celui-ci a repris les terres de son grand-père, pépiniériste propriétaire de quelques arbres fruitiers, héritées par sa mère alors qu'il était étudiant en biologie puis en sciences cognitives et qu'il est venu rejoindre pour lui donner un coup de main et pour finalement s'installer.
de gauche à droite : Jean-François Lyphout, Myriam Bourgy et Emmanuel Aze 
Myriam Bourgy a rappelé que l'impact des pesticides était largement mis en avant dans les médias actuellement et que c'était l'occasion de montrer le point de vue des paysans, premiers concernés.
Emmanuel Aze s'est réjoui de cette prise de conscience collective des ravages des pesticides sur la santé humaine. Toutefois, si l'initiative lancée en 2008, à la suite du Grenelle Environnement, le plan Ecophyto, visait à réduire progressivement de 50% d'ici 2018 l'utilisation des produits phytosanitaires, elle n'avait pas empêché que l'usage des pesticides augmente de 9%, chiffre communiqué par le ministère de l'agriculture en mars 2016. https://blogs.mediapart.fr/edition/la-mort-est-dans-le-pre/article/120316/augmentation-de-lutilisation-des-pesticides-en-france-communique-de-france-n En outre, si la consommation de produits issus de l'agriculture biologique avait augmenté de 15%  en 2016, elle ne représentait que 1% des produits alimentaires consommés. Selon lui, il était nécessaire de "s'interroger sur cette inertie". De même, alors qu'il existait presque dans tous les cas, des alternatives aux pesticides (travail humain, protections mécaniques des végétaux, produits naturels...), elles étaient peu utilisées.
 Emmanuel Aze
Jean-François Lyphout est revenu sur cette question des alternatives en abordant l'évolution de la législation récente. En 2006, la loi sur l'eau exclut les PNPP de la catégorie des pesticides mais le ministère de l'Agriculture les réintroduit par décret. Le combat de "la guerre de l'ortie" est donc engagé puisque le changement de gouvernement ne fait pas évoluer les choses. Cependant, celui-ci semble s'achever ou du moins s'atténuer quand, le 21 juillet 2014, après le vote à l'Assemblée Nationale, le Sénat adopte un amendement à la Loi d'Avenir agricole pour classer les préparations naturelles en produits "biostimulants" les excluant ainsi de la catégorie des "pesticides" dans laquelle elles étaient cataloguées. http://www.aspro-pnpp.org/wp-content/uploads/2012/01/Communiqu%C3%A9-de-presse-ASPRO-PNPP-_-Le-Purin-d%E2%80%99Ortie-et-les-PNPP-enfin-reconnus-par-la-loi%E2%80%A6_.pdf La condition est que les paysans ne revendiquent aucune action phytopharmaceutique, c'est-à-dire qu'ils ne fassent aucune publicité sur leur efficacité, sous peine de 2 ans de prison et 75 000 euros d'amende, soit une peine supérieure à ce qui peut être infligé à un dealer de drogue. Un "symbole fort". "C'est "idéologique", a déclaré le président de l'ASPRO-PNPP. Il est interdit de vendre, produire, donner des PNPP. Quant au purin de fougère, il est interdit de l'utiliser. On est donc loin du Danemark qui envisage de convertir 100% des fermes en bio (elles sont 40% aujourd'hui), comme l'a indiqué l'intervenant. http://www.consoglobe.com/danemark-agriculture-biologique-cg Le décret d'application de l'article 50 de la loi qui autorise les PNPP à usage biostimulant est finalement paru le 30 avril 2016 au Journal Officiel. Pour être autorisées, ces substances doivent être inscrites sur une liste publiée par arrêté par le ministre de l'Agriculture. Il se trouve que cette liste était déjà accessible en 2008. Cet arrêté sera complété au fur et à mesure des évaluations de l'Anses garantissant qu'elles ne présentent pas d'effet nocif. La lourdeur de la procédure inadaptée à ce type de produits bloque à nouveau ces alternatives. Il faut que la substance soit d'origine végétale, animale ou minérale, même si, s'agissant des minéraux, d'après JF Lyphout, rien est autorisé.
http://www.lafranceagricole.fr/actualites/preparations-naturelles-le-decret-sur-les-pnpp-est-paru-1,0,1118832700.html 
 Jean-François Lyphout
Alors que l'association dans laquelle il milite rassemble des personnes, collectivités, entreprises de divers horizons, signifiant que toute la société est concernée, les choses avancent lentement, déplore le militant. Les changements arriveront par les consommateurs, selon lui, eux-mêmes sensibilisés par les reportages médiatisés qui insistent sur les alternatives. Alors qu'il est prévu la fin de l'usage des pesticides par les collectivités territoriales à partir du 1er janvier 2017, celle-ci concernera les particuliers à partir de 2019 (les jardineries ne pourront plus en vendre). Pourtant, l'utilisation des pesticides continue d'être enseigné dans les formations agricoles et vantée par les chambres d'agriculture.
Emmanuel Aze est revenu sur les origines de l'utilisation des pesticides. Aux lendemains de la guerre, il s'agissait de construire l'auto-suffisance alimentaire et libérer la main d'oeuvre pour d'autres secteurs de l'économie. Les pesticides ont donc été la solution. Les coûts de production ont été réduits par unité de production et les rendements ont augmenté aussi, ce qui a permis de diminuer les prix agricoles. Pour maintenir ces prix, il fallait continuer d'utiliser ces pesticides, sous la pression des vendeurs d'intrants, en amont de leur travail. Car il s'agissait, et c'est le cas encore, de réduire le budget alimentaire des ménages qui, en effet, a été divisé par deux en 50 ans. Ces ménages, pour une part croissante en voie de paupérisation, pouvaient consacrer plus d'argent sur d'autres pôles budgétaires devenus très pesants comme le logement et de cette manière éviter un effondrement du capitalisme. Pour honorer la demande, les agriculteurs ont été contraints aussi d'investir, de s'endetter pour acheter des machines de plus en plus puissantes et perfectionnées et de pratiquer des prix de plus en plus bas sous la pression des distributeurs en aval de leur travail. Le capitalisme a orienté l'agriculture vers des méthodes industrielles, en a capté la richesse et a enfermé les producteurs dans un cercle vicieux, d'autant que la surface de compétition s'est agrandie avec la multiplication des traités de libre-échange. C'est "une logique auto-destructrice" que la Confédération Paysanne a dénoncée dès le début. En effet, le risque est la sur-production. En outre, cette agriculture industrielle, en s'accaparant les aides publiques, a tendance à externaliser les coûts en maintenant les prix artificiellement bas. C'est la collectivité qui assume les coûts sur la santé, sur la dépollution de l'eau...
Finalement, selon cet arboriculteur, le choix des pesticides n'est pas celui des paysans sur leur ferme mais un choix sociétal implicite. Toutefois, si la majorité de la population est défavorable aux pesticides, elle ne concrétise pas cette opinion par des actes d'achat : "les magasins bio ou rayons bio de supermarché devraient être vides à 10h du matin et ce n'est pas le cas", constate Emmanuel Aze.
Celui-ci a répondu aux premières questions du public. Il a été question du glyphosate, connu sous le nom de sa marque, uniquement délivré par Monsanto, le Roundup, pesticide le plus vendu dans le monde. Or, il devait être interdit d'ici 15 ans puis 9 ans. Le 28 juin 2016, il a été décidé de sa prolongation de vente encore pendant 18 mois (le temps d'attendre un avis de l'Agence européenne des produits chimiques). Cette lutte contre le glyphosate est "dantesque" car celui-ci a joué un rôle central partout dans le monde dans la croissance des fermes de grande culture. Sans lui, le système agricole industriel est ébranlé car c'est le modèle agricole lui-même qu'il met en jeu.
Par ailleurs, les pouvoirs publics ont tendance à reporter la responsabilité des effets des pesticides sur les agriculteurs : ces produits ne seraient pas dangereux s'ils étaient l'objet de "bonnes pratiques".
Quant à l'enseignement agricole qui relève du ministère de l'agriculture, il est le fruit de l'histoire d'une profession très corporatiste qui a son propre système de protection sociale, son propre système bancaire et vit sous l'emprise d'un syndicat très puissant, la FNSEA. Or, cet enseignement est "un outil de reproduction de l'ordre alimentaire établi", selon l'intervenant.
Un homme du public a fait le constat d'un manque de financement des recherches dans l'agriculture biologique car les budgets étaient essentiellement octroyés par le privé tandis qu'un établissement public comme l'INRA comptait un faible taux de chercheurs en agriculture biologique. Toutefois (cela n'a pas été dit pendant le débat), l'institut se situait au 3è rang mondial pour le nombre de publications dans ce domaine entre 2008 et 2013 et depuis le lancement du programme AgriBio, 40 projets ont été lancés dans ce cadre par 258 chercheurs. http://institut.inra.fr/Missions/Eclairer-les-decisions/Etudes/Tous-les-dossiers/L-agriculture-biologique-en-debat/Chiffres-cles-sur-l-agriculture-biologique-a-l-Inra Le même agriculteur, installé hors cadre familial, a témoigné de la situation de ses voisins enfermés dans le cercle vicieux évoqué : même s'ils avaient la volonté de s'en sortir, ils étaient prisonniers d'un fort endettement et propriétaires de sols morts. 15 ans seraient nécessaires pour retrouver des terres riches en humus alors que les aides pour une conversion en bio ne seraient octroyées que pour 5 ans et encore.
JF Lyphout a souligné que depuis la loi du 28 juillet 2008, toute recherche devait bénéficier d'un partenariat public-privé. Il a confirmé la difficulté des agriculteurs coincés par leur situation économique. Ce n'est pas le certiphyto (certificat individuel de produits phytopharmaceutiques, l'autre nom des pesticides), un agrément qui permet, grâce à une formation très rapide, d'être formé à l'utilisation des pesticides, qui pouvait les sortir de leurs difficultés mais bien le recours aux techniques alternatives. Il a ainsi cité d'exemple d'un projet en Corse validé par la Région et l'Europe pour créer une plate-forme de production d'extraits végétaux. Celui-ci s'est construit hors des structures officielles comme les chambres d'agriculture. De son côté, Emmanuel Aze a constaté un phénomène psychologique manifeste dans le milieu agricole : plus on parle de la dangerosité des pesticides, plus fort est le déni de la profession, notamment chez les producteurs de fruits et légumes en concurrence avec les zones de production à très bas coût (Espagne, Allemagne...). Le fait de prendre conscience du danger permanent auquel ils sont exposés et auquel ils exposent les autres est tellement insupportable qu'il est préférable de le nier. C'est une façon de gérer l'angoisse.
Un producteur de noix victime de la mouche du brou a interrogé JF Lyphout sur les techniques alternatives contre cet insecte car la préfecture était sur le point de rendre obligatoire le traitement aux insecticides dans un département qui n'était touché qu'à 15-20% contre 80% en Isère. Il était d'autant plus inquiet qu'il élevait des oies sous le noyers. Si l'intervenant connaissait l'efficacité de l'ail contre la mouche suzukii, il n'était pas informé d'une technique alternative pour éradiquer cette autre mouche.
Il est revenu sur la question du coût de cette agriculture biologique et donc de l'alimentation qui en était issue. Pour contenter les consommateurs peu enclins à augmenter leur budget, l'agro-industrie se lance dans le bio industriel et donc abordable pour les clients mais au prix d'une exploitation des ouvriers dans des usines à tomates bio du Maroc, par exemple. Le maraîchage bio allemand à bas prix provoque une concurrence dans l'Est de la France où il commence à inonder les marchés de producteurs. Le SMIC a été créé outre-Rhin mais l'on s'est bien gardé de l'appliquer à l'agriculture. Cette dernière libérée des pesticides et devenue biologique prend finalement le chemin de l'agriculture conventionnelle comme dans les années 60. Si les pesticides ont prospéré dès l'après-guerre, c'est qu'ils représentaient une solution économique, même si des techniques alternatives ont pu se révéler moins coûteuses.
Le danger des pesticides est réel mais les défenseurs d'une agriculture respectueuse de l'environnement obtiennent parfois gain de cause. Emmanuel Aze a évoqué son combat avec la Confédération paysanne contre le diméthoate, un insecticide qui détruit la mouche drosophile Suzukii, la mouche de la cerise. Celle-ci est originaire du Japon mais elle vit en équilibre avec un prédateur naturel. Le pesticide, qui appartient au groupe des organophosphorés, un des pires pesticides, est efficace quand on déroge à la règlementation d'usage, elle-même fixées très proche du risque sanitaire. La FNPF (Fédération Nationale des Producteurs de Fruits et Légumes liée à la FNSEA) a demandé de relever la limite d'acceptation de résidu et de réduire le délai avant récolte. La Confédération paysanne s'est érigée contre en adressant  le 2 juin 2015 une lettre au ministère. Entre 2012 et 2014, ont été vendues des palettes de cerises avec des résidus importants les rendant toxiques et donc mettant en danger la vie d'autrui. Suite à cela, le 1er janvier 2016, la responsabilité de la règlementation est passée au ministère de la santé par l'intermédiaire de l'Anses qui a émis un avis défavorable au diméthoate. La FNPF a réclamé des dérogations et la FNSEA a parlé de distorsion de concurrence par rapport aux pays limitrophes qui vendraient à la France des cerises moins chères et pénaliseraient les arboriculteurs français, ce qui était vrai. Pour la Confédération paysanne, cela signifiait que l'importation de cerises traitées avec ce produit devait être interdite. Le ministre Le Foll a utilisé la procédure d'urgence du règlement européen : il a demandé l'interdiction du pesticide pour toute l'Europe. La commission n'ayant pas répondu dans les 7 jours, la France a pu émettre une clause de sauvegarde et le ministre a interdit les importations. L'Italie, l'Espagne, la Grèce, la Belgique et l'Allemagne en ont fait de même. La Confédération paysanne s'est réjouie de cette décision qui a créé un précédent : "la santé publique et le maintien de la production locale de cerises importent plus que la libre circulation des marchandises". Cette décision en a enclenché d'autres allant dans le sens de l'intérêt général. Il fallait travailler sur ce précédent pour obtenir une protection sur les prix et lutter contre le libre-échange qui favorisait le dumping.
Le chemin à parcourir est réel quand on sait le nombre de pesticides utilisé. Ainsi, le traitement obligatoire contre la flavescence dorée, une maladie de la vigne, a été encouragé par la FNSEA relayant l'avis de quelques pépiniéristes. Cette volonté d'éradication totale relève d'une "lecture productiviste", d'une "approche technicisante" tandis qu'une technique alternative en plongeant les greffons de vigne dans de l'eau chaude évite une contamination de l'environnement. Un agriculteur a fait remarquer qu'il était difficile de comparer cette maladie (problème parasitaire) à celle liée à la drosophyle, maladie à transmission vectorielle. JF Lyphout a fait observer, de son côté, que l'ancienne responsable du secteur pesticide de la FNSEA était passée directrice de l'Union des industries de la protection des plantes (UPP), association professionnelle qui met sur le marché des pesticides.
Un agriculteur bio a témoigné d'une invasion de charançons et papillons sur sa récolte de maïs. L'entreprise qui venait récupérer la production lui a conseillé de mettre un insecticide (bien qu'utilisé sans résultat à la coopérative par un voisin) sur la remorque et personne ne le saurait. L'agriculteur a refusé et choisi un traitement à base de silice peu coûteux qui a permis d'éradiquer les insectes.
Un autre membre du public a suggéré de réintroduire les élevages d'oiseaux, de construire des nichoirs pour lutter contre les insectes parasites. Ils avaient disparu en grand nombre alors qu'ils constituaient des barrages à insectes (240 millions d'oiseaux auraient disparu en 30 ans en Europe http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/240-millions-d-oiseaux-ont-disparu-d-europe-en-trente-ans_1774407.html).
Un militant politique du parti UPR (Union Populaire Républicaine), créé en 2007, qui comptabilise plus de 12 300 adhérents (soit le double des adhérents d'EELV) a pris la parole pour souligner la place de l'Europe dans les décisions. Le parti où il militait voulait remettre en cause cette Europe car on ne pouvait pas changer les choses en y restant, ce qu'a approuvé un autre membre de l'assistance. JF Lyphout a souhaité nuancer. Dans le combat pour faire admettre le purin d'ortie, c'était surtout la France qui était en cause, plus que  l'Europe. Quant à Myriam Bourgy, elle a insisté pour ne pas tomber dans l'entre-soi et se couper du monde, suggérant plutôt une politique européenne au sujet des pesticides.
 Myriam Bourgy
Le militant s'est insurgé considérant que la politique n'était "pas un mauvais mot" et que son parti réclamait simplement un débat. JF Lyphout entendait le discours du militant mais resituait la place majeure de la France dans l'Europe. Lutter déjà au niveau de la France était une étape fondamentale. Le consommateur avait aussi son rôle à jouer. Pour la Confédération paysanne, expliquait Emmanuel Aze, la solution ne reposait pas sur la seule initiative des paysans. Il convenait d'identifier les responsabilités de chacun. La part des consommateurs était inégale par rapport à l'offre alimentaire, les plus pauvres ayant peu de moyens pour consommer bio, par exemple. Pour conclure, il était nécessaire d'engager un "débat public et plus de démocratie".

Texte et crédits photos : Laura Sansot

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